A la frontière entre Orient et Occident, la région des Balkans, riche et mystérieuse a inspiré trois artistes essonniens. Au cours de voyages en Serbie et en Bosnie, deux photographes, Marc Ollivier et Dobrivoje Arsenijevic, ont restitué leur vision de cette région à travers leurs clichés. C'est au contraire un voyage imaginaire nourri d'images, de musique et de  récits qui a inspiré le troisième artiste, Colomban Gaillard, peintre plasticien.

 

Cette exposition propose de partir à la  découverte d'une région encore peu connue en Europe et pourtant pleine de trésors. Tout juste 10 ans après la fin de la  guerre qui a lourdement marqué les pays d'ex-Yougoslavie, ces trois regards montrent chacun à leur manière un visage vivant  et humaniste de cette région.

        On sont situés les Balkans ? En Europe ou pas ? La région est encore pour beaucoup d'entre nous entourée de mystères. Elle reste méconnue. Le trou noir de l'Europe. Bien moins loin que la Grèce ou la Turquie , les trois pays qui composent majoritairement les Balkans, la Bosnie , la Serbie et la Croatie font bien parti de l'Europe géographique. Leur entrée prochaine dans l'Union européenne ne dépend que de leur économie encore trop fragile.

        Mosaïque de peuples et de cultures, les Balkans ont une longue tradition de mélange. Un héritage qui fait la richesse de cette région. Ce peuple slave est confronté au choc des influences de l'empire romain d'Occident et d'Orient puis plus tard, de l'Empire ottoman turc. Ils sont alors divisés en trois peuples. A l'Est, l'Empire byzantin orthodoxe a influencé ce qui est devenu la Serbie. A l'Ouest, l'Empire romain influença l'actuel Croatie, catholique. Les Bosniaques, musulmans, sont des slaves descendant des bogomiles du Moyen-Age qui se convertissent à l'Islam sunnite.

        10 ans après la guerre qui embrassa « la poudrière des Balkans », les trois pays se reconstruisent. La Yougoslavie qui réunissait sous une même identité les trois peuples n'existe plus. A la place : trois pays indépendants. Les séquelles de la guerre sont encore visibles un peu partout dans les Balkans. Elles sont autant de témoins de la violence des combats. Mais, plus visible encore, la volonté de reconstruction et d'ouverture des Balkans au reste du monde. Les structures touristiques, l'ouverture culturelle, le dynamisme artistique, la privatisation de l'économie jadis encadrée par communisme en sont la preuve.